LA CORSE EN 500 PAGES

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Arro

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Les quelques cinquante habitants d’Arro vivent dans des maisons de granit rose construites à flanc de colline, à la fin d’une route d’accès spectaculaire dévoilant les sommets et la vallée du Liamone.

On peut y visiter l’église Saint Nicolas, construite au XIXème siècle sur un modèle baroque, ainsi que les chapelles San Chirgo et San Martinu, datant de la même époque.

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La petite histoire de l'église St Nicolas :

   Mentionnée sur la visite pastorale du 11 juin 1698, l' église Saint-Nicolas est alors un édifice très petit, implanté au centre du village, dans lequel on célèbre la messe quotidienne, la messe du dimanche étant célébrée dans l' église San-Quilico située à l' écart du village . Si sa fondation n' est vraisemblablement pas antérieure au 17e siècle, sa reconstruction intervient peu avant la Révolution comme le précise l' inventaire des biens de la fabrique paroissiale dressé en mars 1906. En octobre 1825, le maire de la commune alerte le préfet sur l' état de ruine dans lequel se trouve l' église . Un secours de 200 francs lui est accordé , somme bien insuffisante en regard des travaux de reconstruction estimés à 4000 francs en mai 1827 . Pour autant, la commune et la fabrique n' ont pas attendu l' obtention de nouveaux secours avant de se lancer dans la restauration de leur église qui se trouve bien avancée en septembre 1827 : en effet, les murs ainsi que le toit ont été reconstruits avec une dépense de plus de 3000 francs, mais à court de fonds le maire demande au préfet une aide pour assurer le crépissage de l' édifice et le rendre propre au culte .

   En avril 1828, un secours de 300 francs est proposé par la préfecture pour encourager la poursuite des travaux . Néanmoins, cette somme est insuffisante pour achever les travaux qui ne sont toujours pas terminés en septembre 1837 alors que l' église menace à nouveau ruine comme le signale le maire au préfet. Un secours de 1200 francs est désormais nécessaire pour réparer la voûte, élever deux chapelles, placer des fenêtres, construire un escalier d' accès et paver l' édifice, d' après le devis chiffré par le maître maçon Louis Lonardi (A.D.2A : 4 V 21). Le devis est finalement revu à la baisse puisque le 16 mai 1839 le préfet approuve l' exécution de travaux pour 200 francs par l' entrepreneur Natale Leca, comprenant notamment la réalisation du maître-autel. En février 1846, l' église est en très mauvais état et nécessite de grosses réparations évaluées à 5000 francs . Celles-ci ont du être réalisées, au moins en partie, si l' on en croit le compte rendu de la visite pastorale de Mgr Casanelli d' Istria le 24 mai 1860 qui précise que " l' église est bien, faite en voûte, elle est neuve et ornée de plusieurs autels qui tous sont assez bien faits " (Archives diocésaines). Les travaux sont relancés en 1888 : le 17 août le conseil municipal décide d' affecter le produit de l' exploitation de la forêt d' Alicato, soit 4400 francs, aux travaux de reconstruction de l' église en cours d' exécution. Il est probable que cette campagne de travaux concerne la construction de l' abside semi-circulaire puisque sur le cadastre de 1844 l' édifice comporte un chevet plat. Le 18 juin 1899, le conseil municipal vote la réfection totale du carrelage de l' église. Le 5 mars 1903, ce dernier décide que la somme de 600 francs sera prélevée sur les fonds communaux pour être employée à la rénovation de la façade. Le clocher a certainement été rebâti en 1904 suite à l' exposé du président du conseil municipal le 21 février qui le trouve du " plus mauvais effet " . Des travaux secondaires sont exécutés par la suite jusqu' en 2007 où la toiture et les enduits extérieurs sont repris.

 Processions de la Miséricorde : 18 mars, et de saint Nicolas : 6 déc.